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Résultat des X Games

Grand-messe des sports extrêmes, les X Games d’hiver avec leur cortège de ski, de snowboard, de “runs” et d’acrobaties en tous genres débarquent en France ! Du 10 au 12 mars à Tignes et sur Canal+, vivez la première édition européenne des Winter X Games.

Si, à l’évocation des X Games, vous imaginez déjà des activités hot interdites au moins de 18 ans, sachez que le X de X Games vient du X du “eXtrême”. Un adjectif bien approprié pour qualifier ces sports novateurs que sont le BMX, le roller, le motocross et le skateboard, que la chaîne américaine ESPN a eu la bonne idée de rassembler dans une compétition internationale au milieu des années 90. Les X Games étaient nés, et dans leur sillage, à l’instar des jeux Olympiques, la formule a été déclinée en version hiver en 1997 avec les Winter X Games. Dès lors, ski extrême, snowboard, motocross à pneus cloutés, et même motoneige ont trouvé une vitrine pour exposer leurs figures et leurs courses les plus folles. Car il faut bien l’avouer, avant les X Games, même si les sports de glisse étaient de plus en plus populaires, notamment chez les jeunes, leur médiatisation était jusque-là très marginale. Candide Thovex, le Français quatre fois vainqueur des X Games en ski freestyle, et consultant cette année pour Canal+, confirme : « On avait surtout l’habitude de voir du ski de fond, du ski alpin ou du ski acrobatique, parce que nos sports ne s’inscrivent pas dans l’esprit de la fédération, mais plutôt dans un esprit jeune et de renouveau comme le skateboard. Mais aujourd’hui, pour nous skieurs freestyle, les X Games, c’est plus au moins comme nos championnats du monde ou nos jeux Olympiques, vu qu’on a une discipline qui n’est pas présente aux J.O. » Et de fait si, dès les premiers flocons tombés, il est fréquent de croiser des ados le pantalon tombant, le bonnet vissé sur la tête et la planche sous le bras, il est plus rare de croiser un skieur aux grosses cuisses se baladant 10 kilomètres durant avec un fusil dans le dos et s’arrêtant de temps à autre pour faire un carton sur une cible. Pourtant, le biathlon est une discipline phare des J.O. d’hiver alors que le snowboard vient à peine d’y faire son apparition, et que le ski freestyle reste encore absent du programme olympique. Ce qui désole notre champion Candide, pas si candide : « Surtout qu’aujourd’hui, les gamins ne veulent plus faire du ski de fond ou du ski alpin. C’est aussi simple que ça. Ils veulent faire du ski freestyle ! Le meilleur exemple, c’est que moi, il y a dix ans, quand j’allais dans un half pipe, j’étais le seul skieur au milieu des snowboardeurs. Aujourd’hui, dans un snowpark, tous les gamins sont en skis. Et bien sûr, c’est une frustration de ne pas avoir notre sport aux J.O. ! Mais pour 2014, ça me paraît logique que la discipline soit représentée. »

La French touch

Les X Games ayant amorcé la démocratisation des sports extrêmes, il était logique de les voir quitter leur station d’origine, basée à Aspen dans le Colorado. I l s débarquent donc en Europe, et en particulier en France, où bon nombre d’athlètes ont déjà inscrit leur nom en lettres de glace dans la légende des X Games. C’est le cas de Candide Thovex, donc, mais aussi de ses compères Kevin Rolland, vainqueur des Winter X Games à Aspen le 31 janvier dernier, et de Xavier Bertoni, vainqueur en 2009 et troisième en 2010. Légitimement prêts à venir en France pour croiser non pas le fer, mais les skis, les champions du monde entier découvriront à Tignes un terrain de jeu à la hauteur de leur envie de hauteur. Ainsi, démesure “made in X Games” oblige, le half pipe, épreuve reine de ces jeux, sera retaillé en dimensions XXL pour devenir un SuperPipe de 220 mètres de long et de 6 mètres de haut (contre 120 mètres de long et 4 mètres de haut pour un half pipe normal). C’est là, dans ce tuyau géant, que snowboardeurs et skieurs seront jugés sur des figures réalisées avec un maximum de hauteur, de style et de prises de risques. Autre épreuve ayant traversé l’Atlantique pour faire les grandes heures de ce week-end : le slopestyle. A savoir, toujours à skis et en snowboard, une course sur un parcours de 600 mètres de long avec 190 mètres de dénivelé et huit modules permettant d’enchaîner les “big airs” et les glissades sur rails à un rythme effréné. Enfin, plus volumineux mais pas moins aérien, les spectateurs des X Games pourront assister à une démonstration de SnowMobile, un show de motoneiges ultra-spectaculaire au cours duquel le gratin de la discipline effectuera “back flips” et autres manoeuvres aériennes audessus de leur machine comme s’il s’agissait d’un simple petit BMX décollant sur une bosse. Bref, vous l’aurez compris, glisser c’est bien, mais glisser en faisant des figures et des sauts vertigineux, c’est encore mieux ! Du coup, les X Games n’ont pas fini de faire parler d’eux et de séduire tout un tas de nouvelles recrues parmi les amateurs de sensations fortes. Que ce soit sur les pistes enneigées, ou bien calés dans leurs fauteuils.

Communiqué de presse de durand |Proposé le 6 avril 2010 |Commenter...

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