Le président de la Mutualité Française, Etienne Caniard, a interpellé les candidats à la présidentielle qui sont invités à présenter leurs propositions sur le thème de la santé. La majorité d’entre eux ont répondu à l’invitation. Le principal souci de la Mutualité Française : la diminution de l’effectif de Français ayant accès aux soins et la réduction des remboursements cumulée à l’accroissement du prix des soins.
Le remboursement convenable des patients
Si Nicolas Sarkozy se réjouit du fait que le financement de la Sécurité sociale demeure presque stable à 75 % du total des dépenses des ménages sous sa fonction d’une durée de cinq ans, Quant à François Hollande, elle trouve que les dépassements d’honoraires pratiqués sont exagérés par certains professionnels de la santé. Le candidat PS suggère leur plafonnement par région et par spécialité. Il réclamerait de ce fait que « des mesures législatives soient proposées avant la fin de l’année » au cas où les négociations avec leurs représentants échoueraient. Au bout du compte, le président du conseil général de Corrèze veut retourner à une réelle opposabilité des tarifs. Nicolas Dupont-Aignan le rejoint alors en souhaitant la hausse des honoraires conventionnés dans un pourcentage de 20 à 25% contre une limitation concertée de leurs dépassements.
De son coté, Eva Joly attire l’attention sur la nécessité de rembourser « les soins réellement utiles » pour l’assurance maladie tel que l’auditif, l’optique et d’autres soins courants. Jacques Cheminade veut privilégier les médicaments génériques dans le but de faire diminuer les factures de soins et imite ainsi le modèle allemand où ils représentent 55% du marché. De plus, il préconise une « évaluation médico-économique » des médicaments pour prendre en charge uniquement les moins chers. Quant à François Bayrou, il compte interrompre le financement actuel de la Sécurité sociale et veut étaler sur tout le territoire national le principe de la mutuelle universelle adopté en Alsace-Moselle. Philippe Poutou et Nathalie Arthaud revendiquent en proposant l’interdiction de tout dépassement d’honoraire et la pratique du remboursement à 100% de tous les soins prescrits.