Peinture, sculpture, mode, bande dessinée, décoration, etc. Beaucoup envisagent de faire de leur passion leur métier. Les questions essentielles à se poser avant de postuler… et de passer du rêve à la réalité.
Arts plastiques ou arts appliqués ?
Les arts plastiques, ou beaux-arts, s’étudient principalement à l’ENSBA (École nationale supérieure des beaux-arts), à Paris, et dans les écoles d’art nationales, régionales et municipales qui dépendent du ministère de la Culture. Centrées sur la création et la conceptualisation, les études d’arts plastiques déroutent souvent les étudiants. « La formation nécessite d’avoir une grande confiance en soi, se remémore cette ancienne élève de l’ENSBA. Les professeurs ne sont pas pédagogues. On a l’impression qu’ils cherchent à entrer en rivalité avec les élèves, qui eux-mêmes sont en perpétuelle compétition. »
Davantage axés sur les techniques de dessin et plus professionnalisants, les cursus en arts appliqués mènent quant à eux aux métiers de la communication visuelle (graphisme, infographie, illustration), du cadre de vie (architecture d’intérieur, décoration, design industriel), du stylisme et de l’artisanat. Ils sont proposés dans des établissements publics ou privés.
Faut-il être bon en dessin ?
Pour entrer – et réussir – en école d’art, mieux vaut avoir un goût prononcé pour le dessin… Un étudiant, inscrit dans un atelier dès le collège et qui griffonne depuis toujours sur le coin de la table, a plus de chances d’apprécier sa formation et d’y être admis. Mais attention, les écoles ne recherchent pas des virtuoses du crayon. « Le dessin est une sorte de grammaire plastique première que l’on apprend à développer dans son cursus », indique ainsi cette inspectrice générale des enseignements artistiques au ministère de la Culture. En revanche, les écoles attendent de la créativité, de l’ingéniosité, de l’originalité, de la curiosité et une certaine culture générale de la part des candidats : des connaissances acquises grâce à la lecture, aux voyages, aux visites de musées et d’expositions. Mieux vaut également posséder des notions en informatique, dont les outils sont aujourd’hui indissociables et complémentaires au dessin.