L’Évolution de l’épargne face à la crise

Depuis le début de la crise en 2008, l’Epargne en Europe a évolué. Les épargnants européens semblent se tourner progressivement vers des produits moins risqués, même si cette tendance est à relativiser en fonction des zones géographiques et de la situation économique de chaque pays (confiance des épargnants, niveau de chômage, etc..). Quel est le profil d’un épargnant type aujourd’hui en Europe ? Quelle est la situation de l’épargne sur des placements tels que l’assurance-vie ?

Le taux d’épargne en Europe évolue sensiblement en fonction des ménages et des pays. Avec leurs voisins allemands, la France et les français sont considérés comme les plus gros épargnants d’Europe. En 2012, la France était classée parmi les 5 pays d’Europe où l’on épargnait le plus, avec un taux d’épargne de 16,8% du revenu disponible brut. Cela correspond à l’époque de l’étude à approximativement 4000 milliards d’actifs financiers. Soit deux fois plus que la dette publique de la France au troisième trimestre 2011 ! Au niveau européen, on estime en comparaison que le taux d’épargne des ménages est de l’ordre de 12,8% au premier trimestre 2013.

Contrôle des dépenses : les français sont plus vigilants

Les moyens d’épargne privilégiés par les français aujourd’hui demeurent avant tout non-financiers : livrets et produits bancaires en tête. Du point de vue de la gestion collective, la France continue de se distinguer au sein de la zone européenne, avec près de 1200 milliards d’euros d’encours d’actif net à la fin de l’année 2011. En ce qui concerne le secteur de l’assurance-vie, la France se classe dans le top 3 des acteurs les plus importants du marché de l’assurance avec le Royaume-Uni et l’Allemagne. Si l’attrait de ce placement par les français est bien connu, avec près de 38,5% du patrimoine financier global affecté sur divers supports, l’Europe est quant à elle plus en retrait avec une part de seulement 30%.

Quelles perspectives pour l’épargne et les placements comme l’assurance-vie en 2014 ? En ce qui concerne les français du moins, la tendance est à la prudence. Le taux d’épargne en 2012 était pourtant déjà très élevé en France, avec un taux de près de 15,6% des revenus disponibles. Selon une étude réalisée par l’observatoire ING Direct, ceux-ci sont désormais 38% à vouloir « mieux contrôles leurs dépenses ». Ils sont autant à vouloir être « plus responsables » financièrement, en voulant épargner davantage. Selon un article signé Agipi, « les propriétaires immobiliers figurent parmi les plus gros épargnants »

L’Assurance-vie : une valeur sûre à privilégier

Cette attitude a des répercussions inévitables sur l’économie et la relance de la consommation en France. Cependant, la souscription à un contrat d’assurance-vie demeure une valeur sûre à privilégier, selon le dirigeant en gestion de patrimoine Didier Brochard. La Fédération Française des sociétés d’Assurance démontrent la bonne santé de ce type de placement depuis le début de l’année 2014, avec un dépôt qui dépasse largement les retraits, de l’ordre de 1,2 milliards d’euros. Ceci peut s’expliquer notamment par la nouvelle baisse du taux du livret A, associée aux promesses du gouvernement de parvenir à une certaine stabilité du régime fiscal. Cette situation positive du secteur de l’assurance vie intervient à quelques mois du lancement du « contrat Euro-croissance », conçu comme le « troisième pilier de l’assurance vie ».

Sources :

http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2011/12/23/crise-de-la-dette-l-assurance-vie-boudee-le-livret-a-plebiscite_1622155_1581613.html
http://argent.boursier.com/epargne/analyses/france-europe-le-match-de-lepargne-691.html