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Culture en Afrique

L’Afrique, nouvel eldorado culturel ? Dans le sillage du bouillonnement suscité par la Coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud, le continent noir expose à la face du monde une richesse artistique sans précédent, où créativité et volonté de changement dessinent les contours d’un nouvel ordre culturel mondial tourné vers l’avenir. Et si l’Afrique d’aujourd’hui nous faisait voir le monde de demain ? Revue des forces culturelles en présence ou en devenir…

Cinéma, cinémas…
En mai dernier, un petit événement secouait les travées du 63e Festival de Cannes. Le cinéaste tchadien Mahamat-Saleh Haroun se voyait décerner le Prix du jury pour son beau film Un homme qui crie. Une première pour le cinéma africain, qui n’avait plus été primé à Cannes depuis… 25 ans ! Cette récompense vient concrétiser l’incroyable vitalité du cinéma africain depuis les années 2000. La création du complexe ultramoderne de CLAS, près de Hammamet en Tunisie, lancée par le producteur tunisien Tarak Ben Ammar, le bouillonnement créatif et le rayonnement continental du “home cinema” nigérian (troisième producteur mondial de films avec plus de 200 réalisations par mois) et de son “Nollywood” adoré dans toute l’Afrique ont galvanisé les ambitions cinématographiques de tout un continent. « Il est important que les Africains s’impliquent dans leur cinéma. Producteurs et réalisateurs ont compris depuis quelques années qu’ils avaient une énorme carte à jouer pour donner une image plus moderne de l’Afrique aux Africains et au reste du monde », commentait en 2009 Charles Mensah, président du Fonds panafricain d’aide au cinéma. Une prise de conscience qui a déjà reçu le soutien de Bernardo Bertolucci et Ridley Scott – dont le film Kingdom of Heaven avait été tourné dans les studios Atlas au Maroc.

La vie (à l’eau) de rose…
C’est LE phénomène littéraire qui embrase la Côte d’Ivoire et tout le continent noir depuis presque dix ans : les romans sentimentaux Adoras, écrits par quelques grands noms de la littérature africaine, évoquent de façon moderne le sentiment amoureux vu par les femmes. Version africaine des fameux romans Harlequin qui font chavirer les coeurs des jeunes femmes occidentales, la collection Adoras répond à un besoin du public africain de voir et comprendre l’intrigue amoureuse selon ses propres codes et ressentis. Une collection riche d’une quarantaine de titres qui tiennent en haleine plus de 150 millions de lecteurs à travers tout le continent. « Nous cherchons à faire voyager les lecteurs sur tout le continent africain, à leur faire partager des valeurs traditionnelles africaines, à leur montrer la richesse de l’Afrique. Nous vendons au Cameroun, au Sénégal, au Togo, au Tchad et en Guinée, mais aussi au Kenya et aux Etats- Unis », souligne Méliane Boguifo, l’une des auteures star de la collection.

En mode Afrique
La mode africaine vue d’Europe, ça donne souvent des codes vestimentaires pleins de couleurs, d’imagination bigarrée… et de clichés ethniques persistants ! Pourtant, si l’on connaît depuis longtemps en France le travail du designer Xuly Bët, une nouvelle génération de créateurs et couturiers s’activent à dessiner les contours d’une mode panafricaine moderne – à l’image des valeurs positives et des espoirs neufs qui animent le continent et ses habitants. Créée en 1994 par l’ex-top model éthiopien Anna Getaneh, la fondation African Mosaïque s’efforce de promouvoir la mode africaine en Europe et aux Etats-Unis en misant sur l’authenticité de l’artisanat traditionnel africain. La fondation a lancé sa propre marque en 2004. Anna Getaneh, qui a travaillé pour de grands couturiers tels que Christian Lacroix, Ralph Lauren ou Yves Saint Laurent, fait appel à des sources africaines de la conception à la réalisation. A partir d’étoffes typiques, elle donne une interprétation moderne des riches traditions esthétiques du continent. Nombre de ses collections sont consacrées à des cultures menacées, par exemple aux tribus éthiopiennes de l’Omo et à leurs fascinantes peintures corporelles.

Mickael Kra, lui, travaille avec de prestigieux couturiers parisiens et newyorkais. Ses bijoux mêlent à la beauté archaïque de cet artisanat un zeste de chic parisien, ce qui a donné naissance à une collection baptisée “Les Perles du Kalahari”, qui sont considérés comme des oeuvres d’art racontant la “Nouvelle Afrique”. On notera, enfin, l’épopée du nouveau venu Sawa – première marque de baskets entièrement produite en Afrique, un engagement vu comme un acte fédérateur pour les talents du continent. Nées de l’énergie et de la bonne humeur de cordonniers africains qui ont fait le pari d’aller à contre-courant du flux industriel Nord/Sud, les tennis Sawa (site internet : www.sawashoes.com) ont pour ambition de poser les bases d’un développement économique pérenne. Et ça marche, puisque aujourd’hui on trouve ces baskets au look rétro/vintage dans des lieux aussi pointus que Dover Street Market à Londres, Comme des Garçons à Tokyo, Wood Wood à Berlin, Copenhague, Vienne, BlackBlock à Paris, etc. Sans compter que la marque propose également pas mal de produits parallèles comme de la papeterie ou des savons. Déjà culte !

Communiqué de presse de Durand_Franck |Proposé le 24 juin 2010 |Commenter...

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