Il semble très probable que la Tunisie s’achemine vers une économie des services. Or, si les deux premiers secteurs sont relativement bien pourvus en investissements étrangers, le secteur tertiaire est lui le parent pauvre de l’économie tunisienne en matière d’IDE.

L’évolution du confort de vie, le besoin de prestations rapides et spécifiques sont en train de créer de nouvelles habitudes dans le pays. On voit fleurir des enseignes de services automobiles comme le sont Speedy ou Feu vert en France, les sociétés de location de voiture Tunisie sont de plus en plus nombreuses et les services en ligne ( achat de vêtements, de livres, de pâtisseries) sont en plein essor.

Malgré tout, on voit pas d’entreprises françaises, suisses ou belges faire le pari du marché des services en Tunisie. Si il est vrai que l’affaire Bricorama (et encore il s’agit la du marché de la distribution) a pu refroidir certains investisseurs, le pays est en pleine mutation depuis la révolution de janvier et le nouveau gouvernement va privilégier une relance de l’économie.

Assurément cette relance se fera aussi par le soutien aux partenaires européens puisque Ennahada ( le parti vainqueur aux élections) s’est dit notamment ouvert à une convertibilité complète du Dinar, la monnaie tunisienne.

Les gisements de profit du côté des services sont gigantesques. Des services à la personnes, aux entreprises, aux collectivités ( eau, propreté, autoroutes) qui sont d’autant plus faciles à mettre en place qu’il ne s’agit pas d’exporter des machines et des infrastructures mais essentiellement un savoir-faire.