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Que visiter à New York ?

C’est comme une déclaration d’amour universel, qui a priori n’a rien de très original. Dire qu’on aime New York, c’est un peu comme dire qu’on aime les pâtes ou le chocolat. Et alors ? Tentons d’expliquer cette fascination quasi unanime qu’exerce la Grosse Pomme.  Pour évoquer New York, commençons en chansons. Histoire de bien faire cliché, le standard de Franck Sinatra intitulée “New York, New York” est peut-être celui qui continuera le plus à braver le temps parce que, finalement, tout y est dit. La déclaration d’amour éternelle d’un crooner à sa ville n’a pas pris une ride. Mais qu’est-ce donc que cette fascination collective pour la Grosse Pomme, de quoi est-elle faite au juste ? De tout temps, nombreux sont les artistes qui lui ont exprimé leur affection en notes et en rimes. Côté français, cela va de Serge Gainsbourg avec son “New York USA” au groupe Téléphone et son “New York avec toi”… Plus récemment, James Murphy de LCD Soundsystem a lui aussi sacrifié à la tradition, et son “New York I love you but you’re bringing me down” est devenu le refrain préféré des bobos en mal de cette ville. La Grosse Pomme fascine le monde et donne envie d’être visité lors d’un circuit aux USA. Son pouvoir de séduction ne faiblit pas avec le temps, bien au contraire. Son décor nous est familier avant même d’y avoir posé les pieds, car le cinéma et les séries télévisées nous abreuvent depuis longtemps de ses images. Surnommée “la capitale du monde”, elle nourrit tous les fantasmes et c’est sans aucun doute la plus belle machine à rêves qu’ait façonnée l’Amérique, son meilleur passeport pour tous ceux qui viennent y tenter leur chance, bercés par les plus grands espoirs de réussite. Lui aussi grand amoureux de la ville, le photographe Yann Arthus- Bertrand vient de lui dédier un beau livre de photographies, intitulé “New York, une histoire d’architecture”. L’homme de “La Terre vue du ciel” est remonté dans son hélicoptère pour shooter ses gratte-ciel et ses lignes graphiques. S’il s’y rend régulièrement, la lassitude n’est jamais au rendez-vous, et la passion reste intacte. « La Grosse Pomme est terriblement fascinante, elle fait partie des villes que j’adore, confie-t-il. J’aime voler au-dessus d’elle, c’est incroyable de voir depuis le ciel la façon dont elle est dessinée. Il y a une liberté architecturale dans les formes et les couleurs qu’on ne trouve nulle part ailleurs. La juxtaposition des immeubles des années 30 avec les buildings modernes est tellement étonnante… C’est la ville rêvée pour les photographes,. New York bouge tout le temps, de nouveaux bâtiments surgissent sans cesse. Et puis, il y a une énergie unique. Elle est tellement cosmopolite qu’on a finalement l’impression d’être chez soi tout en étant ailleurs. »

Son énergie permanente est aussi sans doute ce qui la caractérise, c’est même cela qui rend les New-Yorkais comme ceux qui la visitent complètement “addicts”, dépendants de ce formidable élan qui fait que tout bouge, que tout est en perpétuel changement, même après la crise financière qui l’a touchée de plein fouet en 2008. Les New-Yorkais sont bel et bien les premiers à être fiers de leur ville. Les premiers à arborer un tee-shirt “I Love NY”, par exemple. Shant, 35 ans, est originaire de Montréal, il habite la Grosse Pomme depuis dix ans et travaille dans la finance. « C’est ici que tout se passe au niveau de la finance mondiale, bien sûr, mais même si je décide de changer de métier un jour, je resterai à New York, affirme-t-il. Il y a tellement de gens ici qui ont envie de faire des choses et qui prennent de vrais risques pour les réaliser que cela devient un moteur collectif formidable. Seulement, il ne faut pas avoir peur du changement ou de la compétition, qui est très rude. J’aime cette ville parce que tu découvres toujours quelque chose d’original, tu as à peine le temps d’avoir fait le tour d’un quartier, d’en connaître tous les recoins, qu’un autre émerge rempli de nouvelles promesses. Juste après la crise financière, les gens étaient dépressifs et avaient peur de l’avenir, il y a eu tellement de personnes licenciées d’un coup… Encore aujourd’hui, les effets se font sentir, mais la ville est de nouveau en plein buzz. Des concepts inédits apparaissent, de nouvelles boutiques et hôtels voient le jour, les gens ont retrouvé le sourire et sont plein d’entrain à nouveau. » Si l’on n’a jamais été à New York, il est difficile de se représenter cette ébullition. Les restaurants fatigués “going out of business” laissent vite la place, après travaux, à de “new places to be” où le New-Yorkais est capable d’attendre trois heures pour avoir une table, juste parce qu’il faut avoir testé le lieu afin de pouvoir nourrir une conversation entre amis par la suite. La cité de tous les paradoxes On est dans l’instant, dans l’éphémère, quitte à tomber dans le superficiel aussi. Si New York a la réputation d’être l’intello de l’Amérique, puisque la plupart de ses grands écrivains contemporains y vivent et que sa vie culturelle y est très intense, elle entretient aussi, grand paradoxe, une relation assez étrange avec le futile et le superflu. Réputée pour être aussi “la ville qui ne dort jamais”, comme le chante si bien Franck Sinatra, New York est une insomniaque pas comme les autres. Elle ne cherche pas à se soigner de ce mal, bien au contraire. A trois heures du matin, on peut encore tout y faire, pratiquement comme en plein jour. Et ce n’est pas du tout un mythe. On peut ainsi croiser au détour d’un bloc une équipe en plein travail, en train de refaire une route défoncée, on peut acheter un bouquet de roses ou encore aller se faire faire une manucure. Démesure, oui, le mot est juste. La ville la plus peuplée du pays avec ses 8,4 millions d’habitants, selon la dernière estimation du bureau de recensement des Etats-Unis faite en 2009, est une sacrée jungle. Avec la crise, les New-Yorkais ont lâché les fameux taxis jaunes pour arpenter à nouveau la rue, et les touristes leur emboîtent le pas. Marcher devient même la principale source de plaisir dans cette ville, tant les découvertes qu’on fait sur ses trottoirs valent bien tous les kilomètres engloutis en une journée. Yann Arthus-Bertrand, qui la sillonne depuis plus de vingt ans, y retrouve facilement ses repères. « Sa physionomie n’a pas trop changé. L’unique événement qui restera dans son histoire à jamais, comme une grande blessure, c’est le 11 septembre 2001 avec l’effondrement du World Trade Center. » Le réalisateur américain Spike Lee, l’une des figures incontournables de New York, qui filme toujours sa ville avec son regard si particulier sur les différentes communautés qui l’habitent, est peut-être celui qui a le mieux montré l’après-11 Septembre avec son film “The 25th Hour” (“La 25e Heure”). Aujourd’hui, la ville recoud petit à petit sa grande plaie béante, les travaux avancent enfin, près de dix ans après la tragédie qui a marqué le monde entier : chacun d’entre nous se souvient précisément de ce qu’il faisait au moment de l’attaque sur les Twin Towers. C’est une Tour de la liberté qui doit se dresser sur leur emplacement en 2013, reprenant ainsi le nom de la célèbre statue qui s’élève au sud de Manhattan. La boucle est bouclée…

Communiqué de presse de durand |Proposé le 1 mars 2011 |Commenter...

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